mardi 12 janvier 2016

Le Rallye de Monte-Carlo Historique

Alors, en quoi ce rallye (à part son arrivée en terre monégasque bien prestigieuse) est-il si recherché ?
La réponse tient dans peu d'éléments :
- les souvenirs des années avant le WRC quand il s'agissait d'une épreuve difficile au niveau des routes et une épreuve d'endurance avec un très grand nombre de kilomètres parcourus
- son histoire car il existe dès avant la seconde guerre mondiale; et devient une épreuve mondialement connue sous le format d'un vrai rallye dès les années 50
- son déroulement en hiver dans le Vercors ou les environs de Gap, Valence et Monaco, avec donc des routes très difficiles (montagne, neige, froid)
- le fait que les plus grands pilotes de rallye et quasiment toutes les voitures de route performantes depuis les années 50 à nos jours y ont participé.


Ces 4 éléments regroupés aujourd'hui dans une épreuve de régularité permettent à chacun de revivre ces folles aventures et se régaler au niveau mécanique avec environ 300 véhicules répartis de 1955 à 1980. Il y a aussi de grands constructeurs qui participent officiellement avec leurs autos et leurs pilotes de rallye.


Le faire fait donc partie des choses à vivre au moins une fois quand on aime les rallyes et les engins sportifs. Sachant que tenir une moyenne de 50km/h sur les routes montagneuses et enneigées signifie souvent rouler presque au maximum des possibilités des autos (et surtout des pilotes). Ce qui nous va très bien.


Quelques détails sur le déroulé dans le passé : dans les années 50 il s'agissait d'une épreuve de régularité sans vraie notion de vitesse. Les concurrents prenaient le départ dans plusieurs villes d'Europe et se retrouvaient après de longues heures de route dans une ville du quart sud-est de la France pour terminer sur les routes empruntées aujourd'hui par le rallye WRC. Dans les années 60, il a été ajouté la notion de vitesse pure pour départager les autos (devenues bien plus fiables) et les pilotes (pour leurs qualités sportives).



Ainsi, en 1977 le rallye commençait par 2360km de parcours de regroupement (les plus lointains géographiquement venaient de Grèce, ce qui imposait aux autres de faire des trajets tout sauf directs).


Auto-journal - janvier 1977



Et une fois rendu dans les environs de Monaco, les épreuves de vitesse commençaient. Et c'était un second marathon ! L'exemple du dernier jour, qui en fait se déroule de nuit : les concurrents font une boucle à partir de Monaco en allant passer plusieurs fois les cols enneigés des environs. Pas simple du tout en fait.


Auto-journal - janvier 1977


Avec encore l'exemple de 1977 où cette nuit comportait 3 boucles et 670km au total. Cela fait beaucoup pour une nuit de conduite, à fond, dans la neige et les virages.


Ce qui explique que la voiture qui gagne doit être sacrément performante et robuste, tout comme son équipage.


Aujourd'hui le rallye de régularité ne comporte bien sûr pas les épreuves de vitesse pure, mais reste une épreuve "marathon" avec quand même près de 1000 à 2000km de parcours de regroupement pour les plus lointains (qui viennent de Glasgow ou de Pologne par exemple), parcourus du vendredi soir au samedi soir. Et encore près de 1000km de régularité répartis du dimanche au mercredi matin. Le rallye repasse dans tous les endroits célèbres des anciennes éditions et l'épreuve de nuit du mardi soir au mercredi matin existe toujours, sur une boucle seulement (ce qui nous va déjà très bien).


Quelques autres rallyes permettent de vivre des aventures de ce genre comme le Tour de Corse historique ou le rallye du Portugal historique. Des épreuves existent aussi en Belgique, au Royaume-Uni. Mais le Monte-Carlo combine beaucoup d'éléments plaisants avec son plateau international du fait de sa position au centre de l'Europe, une couverture médiatique importante (presse et télévision), et des spectateurs en nombre tout le long du parcours.


Voilà de quoi transformer l' "envie de" en "on y va".













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